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En Cisjordanie, il n’y a plus de place pour les déchets !

Le territoire palestinien occupé par Israël compte plus de 70 décharges informelles, souvent près d’habitations, où les déchets ménagers sont entreposés ou brûlés au mépris de la santé des riverains. En cause, la guerre de territoire qui oppose les Palestiniens aux colons israéliens, raconte “The Wall Street Journal”.

Un travailleur palestinien à bord d’une pelleteuse dans une monticule de déchets à Naplouse, en Cisjordanie, en 2019. PHOTO RANEEN SAWAFTA/REUTERS

Thaer Atary et sa famille vivent à quelques pas d’une décharge de fortune débordant de déchets à Atara, un village palestinien situé au sommet d’une montagne, à 15 kilomètres au nord de Ramallah, en Cisjordanie.

Carte de situation d’Atara. COURRIER INTERNATIONAL

À cause de cette décharge, “une odeur de déchets en décomposition flotte dans l’air”, sans parler des “vapeurs toxiques” qui s’en dégagent. “Une décharge ne devrait pas être aussi proche des résidents”, déclare Thaer Atary au Wall Street Journal.

“La Cisjordanie […] compte plus de 70 décharges non officielles, dont beaucoup dans des villes et villages palestiniens densément peuplés, sous le contrôle de l’Autorité palestinienne […]. Selon […] les Nations unies, environ 10 % des déchets ménagers dans les zones sous gestion de l’Autorité sont jetés dans de tels sites ou simplement brûlés.”

En cause notamment, explique le journal américain, “les différends entre Palestiniens et colons israéliens au sujet des droits sur les décharges officielles”, qui empêchent l’agrandissement des déchetteries existantes et la construction de nouvelles.

“Crise environnementale imminente”

D’un côté, Israël ne veut pas “assumer la responsabilité des conditions de vie des Palestiniens” qui vivent en Cisjordanie. De l’autre, l’Autorité palestinienne (AP), qui ne contrôle que 40 % de ce territoire, ne peut aller au-delà des frontières définies par l’accord d’Oslo (1993) et doit faire face à une augmentation croissante de la population.

Conséquence, poursuit le Wall Street Journal, l’AP, qui connaît d’importants problèmes budgétaires, “a maintenant du mal à éliminer en toute sécurité les quantités croissantes de déchets”.

Concrètement, de nombreuses municipalités ont mis en place des dépotoirs non officiels. Plus largement, de nombreuses routes de Cisjordanie sont jonchées de détritus, et de nombreux habitants brûlent eux-mêmes leurs déchets.

Nidal Atallah, porte-parole de la Fondation Heinrich Böll, une organisation non gouvernementale allemande présente sur place, tire la sonnette d’alarme.

“Le statu quo n’est pas durable […]. La gestion des déchets est souvent négligée en raison de la situation politique, mais cela fait partie de la situation politique. Cela affecte les vies, la terre, l’air, l’eau et l’avenir de la région.”

De nombreux groupes de défense de l’environnement estiment que la Cisjordanie “est au bord d’une crise environnementale imminente”.

Courrier international

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Cette entrée a été publiée le 26 avril 2023 par dans ANTISIONISME, APARTHEID, BOYCOTT, COLONIALISME, DROITS HUMAINS, ISRAEL, Palestine.
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