Défense: les sociétés privées en plein boom, Paris doit combler son retard (rapport parlementaire) .
Le recours à des sociétés privées dans le domaine de la Défense a pris de l’ampleur « au point de devenir un acteur incontournable de la sécurité internationale » et la France doit combler au plus vite son retard, selon un rapport parlementaire « bipartisan ».
En effet les armées nationales, professionnelles ou non, font désordre :
– Elle n’ont plus « la côte » auprès des populations qui voient, comme en EGYPTE, de manière flagrante, cette « institution » se ranger du côté de « l’ordre » pour freiner des quatre fers tout processus révolutionnaire et préserver les intérêts des puissants et des profiteurs.
– Il est du plus mauvais effet sur les populations de recevoir dans les villes de garnisons des cercueils même si nos dirigeants politiques ne sont pas avares de décorations à ces tristes occasions… Sans compter les séquelles psychologiques pour les familles et « compagnons d’armes ». Les USA sont champions pour le nombre de suicides d’anciens soldats d’IRAK et d’AFGHANISTAN.
Ce rapport « sur les sociétés militaires privées » (SMP) d’une soixantaine de page a été remis à la commission de Défense de l’Assemblée nationale par ses auteurs, les députés UMP Christian Ménard (Finistère) et PS Claude Viollet (Charente), qui se sont rendus en Algérie, en Libye (où il devient de plus en plus évident que des commandos de l’OTAN ont aidé le CNT) et à Djibouti.
« Les activités de service de sécurité et de défense à l’étranger se sont particulièrement développées ces vingt dernières années », notent les deux parlementaires, selon lesquels « près de 1.500 SMP sont actives à travers le monde » pour un chiffre d’affaires global qui se situerait, selon les spécialistes, autour de 200 milliards de dollars par an.
Parmi elles figurent un grand nombre de sociétés anglo-saxonnes et l’offre française « est faible », soulignent-ils à regret.
D’après MM. Ménard et Viollet, cette situation s’explique notamment par le fait que le secteur est associé « à certaines pratiques (le mercenariat) ». Ce sentiment s’est « nourri des dérives de certaines entreprises américaines » (ainsi Blackwater en Irak) assurant « des actions de combat », expliquent-ils.
Or, il ny a « rien de commun entre les prestations d’ingénierie » proposées par les sociétés françaises et « l’action jadis de Bob Denard et ses associés », soulignent les auteurs, qui jugent au passage « pertinent » de privilégier le terme « d’entreprises de services de sécurité et de défense » (ESSD).
« L’image d’Epinal d’entreprises proposant des prestations armées ne correspondrait qu’à une faible proportion » du CA du secteur, « 20% au maximum ».
Alors que le ministère de la Défense recense « une dizaine d’ESSD-SMP (françaises) solides » – dont la principale, Geos, compte 480 agents pour un CA de 38 M EUR en 2010 – le rapport exhorte la France à « construire un modèle qui lui soit propre (…) en y soutenant les valeurs qui sont les nôtres ».
« Bien entendu, (…) il faut une définition précise et raisonnable de ce que les armées peuvent externaliser » et « cela exclut par avance les actions de force mais couvre le soutien et la logistique », insistent-ils.
Le pouvoir politique doit légiférer d' »urgence » afin de « définir clairement un ensemble d’activités autorisées par la loi », selon le rapport.
Les parlementaires jugent que la lutte contre la piraterie maritime pourrait jouer un rôle pionnier: la France, « grande puissance (…), est concernée au premier chef ».
Elle a déjà instauré « un dispositif permettant d’embarquer des équipes de la marine nationale sur des navires vulnérables, les équipes de protection embarquées (EPE) », relève le rapport.
Mais il doute du « caractère soutenable du déploiement ».
« Le secteur privé offre une réponse complémentaire » et les armateurs français risquent « de se tourner vers l’offre britannique, faute d’un cadre juridique permettant aux Français de concourir », déplorent les auteurs.
Ils citent aussi le cas des opérations de maintien de la paix (OMP) et la Libye, où ils signalent « la présence importante de sociétés anglo-saxonnes ».
Il serait « très souhaitable que (…) nos sociétés parviennent à nouer des partenariats afin de s’implanter durablement dans ce pays, ce d’autant qu’il y a une attente forte vis-à-vis de la France » surement pour « mettre de l’ordre entre les différentes factions issues de la résistance ou s’en autoproclamant !!!
Et voilà la préconisation de ces élus PS et UMP, la main dans la main, pour militariser un peu plus et casser toute résistance des populations. Bien sûr tout cela « en douce », sans contrôle du peuple, mais sur des budgets militaires faramineux !
DU FRIC POUR L’EDUCATION NATIONALE PAS POUR L’ARMEE !!!