Les commissaires nommés dans l’enquête publique sur la ZAC Carmes Madeleine viennent donc de rendre leur avis. Ils concluent à l’utilité publique de l’ensemble du projet soumis à enquête, y compris l’alignement de la rue des Carmes.
Ce faisant, ils décident l’inverse de la précédente enquête publique réalisée il y a un peu plus d’un an sur le même projet, qui préconisait pour sa part de ne pas détruire la rue et de la rendre piétonne. Un projet, deux enquêtes, un même commissaire enquêteur, mais deux résultats différents.
Certains y verront la théorie du complot, d’autres la politique de l’enveloppe bien épaisse, ou même une obstination politique imbécile…
Il faut reconnaitre que Grouard et Carré ont usé de leurs fonctions de députés pour œuvrer activement au démantèlement des ZPPAUP, en privant les Architectes des bâtiments de France de leur pouvoir de censure.
Dégagés de cet obstacle juridique les commissaires enquêteurs s’inscrivent pleinement dans cette politique, puisqu’ils ont proposé de « réviser ou modifier les documents de la ZPPAUP » pour adopter le projet municipal.
Surtout, les avis recueillis lors de l’enquête publique sont loin d’exprimer une adhésion à l’égard du projet municipal. Sur 817 observations retenues par les commissaires enquêteurs, plus de 61% s’expriment clairement contre la destruction de la rue des Carmes.
Cela nous rappelle un certain vote majoritaire national sur un « Traité constitutionnel Européen », ou un Non majoritaire s’est retrouvé au fond des poubelles référendaires. Comme quoi, les politiques institutionnels font ce qu’ils veulent… Ces enquêtes publiques ou référendums ne sont que prétextes démagogiques de fausse démocratie locale.
Maintenant, seule une réelle mobilisation des habitants du quartier peut arrêter les pelleteuses!
La municipalité dans cette affaire a pour objectif de « nettoyer » le quartier des petits commerçants, des pauvres qui s’y entassent. Souhaiterait-elle à mots cachés une épuration ethnique du centre ville?
Cette décision coûtera 57 millions d’euros, pour détruire 150 mètres de fonds bâtis sur 40 mètres de profondeur.
Avec à la place une implantation d’une énième grande surface franchisée, nous trouvons que Grouard reste petit bras quand même: 40 mètres de profondeur c’est peu, il vaudrait mieux tout raser pour avoir une vue dégagée sur la nouvelle « Arena »! Avec une passerelle sur la Loire ou mieux un téléphérique pour aller au match. Voyons grand, soyons ambitieux!
Son ami Sarkozy va laisser un pays exsangue et lui, une ville meurtrie et endettée.