C’était une réunion purement formelle qui s’est tenue ce vendredi matin à Bercy, sur fond de risque de poussée de fièvre sociale chez les fonctionnaires . Le secrétaire d’Etat à la fonction publique a reçu l’ensemble des syndicats pour leur présenter officiellement le contenu des mesures annoncées par le président de la République sous la pression du mouvement des « gilets jaunes » pour les agents de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux. « La plupart des mesures annoncées [par Emmanuel Macron] concernent aussi les fonctionnaires », a insisté Olivier Dussopt juste avant la rencontre sur France info.
« Celles et ceux rémunérés au niveau du SMIC ont droit à l’augmentation de la prime d’activité comme les salariés du privé, c’est le cas aussi pour les retraités de la fonction publique, dès lors que, pour une personne seule toujours, leur revenu sera inférieur à 2.000 euros par mois, il y aura la baisse de la CSG », a-t-il souligné.
Si Bercy n’a pas chiffré le nombre de fonctionnaires retraités concernés par l’exonération de CSG, il a confirmé que la prime d’activité bénéficierait à 600.000 fonctionnaires , soit 190.000 de plus qu’aujourd’hui. Le communiqué diffusé à l’issue de la réunion a en outre annoncé qu’« environ 1,5 millions d’agents publics, fonctionnaires et contractuels, sont concernés (700 000 pour l’Etat, 570 000 pour le versant territorial et 220 000 pour le versant hospitalier) » seront concernés par la défiscalisation et désocialisation des heures supplémentaires. Il évoque 471EUR pour un surveillant pénitentiaire brigadier au 6ème échelon, 711EUR pour un professeur certifié de classe normale au 7ème échelon, 766EUR pour un infirmier anesthésiste au 6ème échelon.
Pour justifier l’absence, en revanche, de toute prime exceptionnelle, Olivier Dussopt a expliqué que « l’Etat demande aux entreprises qui le peuvent » de la verser et que « l’Etat n’a pas forcément les moyens de la verser ». « Si nous la versons aux fonctionnaires qui gagnent moins de 3.600 euros par mois, cela représente un coût pour l’Etat, les hôpitaux et les collectivités locales de 5,1 milliards », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’Etat à la fonction publique a également fermé la porte à toute augmentation générale des fonctionnaires via la revalorisation du point d’indice qui sert de base au calcul de leur rémunération. Le coût d’une hausse de 1 % est de 2 milliards d’euros pour un gain individuel très faible (moins de huit euros pour un SMIC), a-t-il expliqué, ajoutant qu’« à aucun moment, les annonces du président de la République n’ont consisté à annoncer des hausses de salaire de manière générale dans le secteur privé ».
Pour expliquer le coup de pouce financier accordé aux forces de l’ordre, Olivier Dussopt a insisté sur le fait qu’il était « lié à la réussite de la réforme des rythmes de travail », les concernant et au fait que « la profession est particulièrement exposée ».
Il a aussi rappelé le milliard d’euros que coûtera en 2019 de l’application du protocole d’amélioration des carrières (PPCR) décidé sous François Hollande. Il a aussi renvoyé à la rémunération au mérite que prévoit la future réforme de « modernisation » de la fonction publique, sur laquelle il n’a pas donné de précisions de calendrier.
Les syndicats, « furieux », se sont vus à la sortie du ministère et ont décidé …de ne rien décider ! Les fonctionnaires continueront à avoir leur point d’indice bloqué c’est-à-dire à ne pas avoir d’augmentation de salaire ! La faute à Macron mais aussi aux bureaucraties syndicales qui font le jeu du pouvoir ! Ne vous étonnez pas si la population préfère les Gilets Jaunes !!!!!