Les professionnels de la petite enfance s’opposent à la réforme des modes d’accueil prévue par le gouvernement. Une centaine d’entre eux ont manifesté, ce jeudi 28 mars, à 11 heures, devant la mairie d’Orléans. Orléans où la plupart des crèches municipales sont fermées, aujourd’hui.
« Pas de bébés à la consigne ! » Ce slogan, une centaine de professionnelles de la petite enfance l’ont scandé pendant une heure, ce jeudi 28 mars, devant la mairie d’Orléans.
Les agents (responsables de crèches, adjointes, auxiliaires de puériculture ou personnels d’entretien) répondaient à l’appel du collectif national « Pas de bébés à la consigne », soutenu par les deux centrales syndicales de la métropole : la CDFT et la CGT.
Les personnels s’opposent à la réforme des modes d’accueil envisagée par le gouvernement.
« Cette réforme, que le gouvernement veut faire passer par ordonnances, et donc, sans vote, vise à diminuer le taux de qualification des professionnels qui vont encadrer les enfants, et à confier plus d’enfants par agent. L’idée, c’est aussi de gagner des places en mettant plus d’enfants au mètre carré. Le but final étant de faire des économies », développe Coralie, responsable de deux structures petite enfance à Orléans.
Dans les grandes villes, la surface d’accueil serait ainsi réduite à 5,5 mètres carrés par enfant, au lieu de 7 actuellement.
Aujourd’hui, les taux d’encadrement dans les crèches collectives sont d’un professionnel pour cinq enfants qui ne sont pas en âge de marcher ; et d’un professionnel pour huit enfants qui marchent. Avec la réforme, cette référence à l’âge de la marche disparaîtrait au profit d’un seuil unique de 15 mois.
Les assistantes maternelles ont un taux d’encadrement d’un adulte pour quatre enfants. Ce taux passerait d’un adulte pour six enfants.
Dans les micro-crèches, la capacité d’accueil serait augmentée de 10 à 16 places (avec le même nombre de professionnels).
L’ensemble des manifestants en sont persuadés : « Toutes ces mesures porteront atteinte à la qualité d’accueil des enfants. » « Or, les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain », poursuit Coralie.
Ce jeudi, sur les 18 crèches municipales que compte la ville d’Orléans, seules deux étaient ouvertes, selon les manifestants. « Et il n’y a qu’une seule responsable qui ne fait pas grève. »
Absente, la vice-présidente chargée des ressources humaines à la métropole, Muriel Sauvegrain, a fait savoir qu’elle recevrait une délégation des crèches la semaine prochaine.
Marion Bonnet « La Rep. »