Le personnel des urgences de Pithiviers s’est associé à la grève nationale des urgentistes, face au manque de moyens.
Un aide-soignant des urgences de Pithiviers témoigne : « Hier (jeudi), la ligne du Smur (Structure mobile d’urgence et de réanimation) était fermée, faute de médecin. Et il y avait deux infirmières, au lieu de quatre normalement, et deux aides-soignantes pour tout le service. Quand on a vu ça, on s’est dit qu’on devait bouger. Surtout que c’est une situation qui perdure depuis des mois ». Onze aide-soignants et une vingtaine d’infirmiers, sont mobilisés.
Des moyens supplémentaires, face à ces conditions de travail « pénibles » sont réclamés, comme dans les nombreux autres services d’urgence mobilisés en France. « Les personnels et médecins sont dans un épuisement physique et psychologique extrême et cela à la veille d’un été qui va les solliciter plus encore. La direction et le gouvernement doivent entendre », écrivent dans un communiqué ce vendredi l’union locale CGT de Pithiviers et l’USD CGT Loiret de la Santé et de l’Action Sociale.
Le personnel étant réquisitionné, la grève (prévue jusqu’au 30 juin et reconductible) n’a pas de conséquence sur la prise en charge des malades à l’hôpital de Pithiviers, rattaché au Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO), dont les urgences sont aussi en grève.
Un appel à la grève, pour l’ensemble des services, avait déjà été lancé par les trois syndicats de l’hôpital à compter du vendredi 10 mai.