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Aide aux migrants: 8 à 10 mois de prison avec sursis requis contre Cédric Herrou !

Soutenu par plusieurs dizaines de personnes présentes devant le tribunal de Lyon  Cédric Herrou a encore défendu sa vision solidaire de l’aide aux migrants contre l’Europe des frontières et des barbelés !

 

L’avocat général a requis mercredi soir à Lyon 8 à 10 mois de prison avec sursis à l’encontre de Cédric Herrou, symbole de l’aide aux migrants, rejugé en appel après la consécration du «principe de fraternité» par le Conseil constitutionnel en 2018.

Pour l’avocat général, Fabrice Tremel, «Cédric Herrou a admis à plusieurs reprises la matérialisation de cette infraction. L’immunité ne peut pas s’appliquer» dans son cas, a-t-il fait valoir devant le Cour d’appel de Lyon, ce mercredi 11 mars.

«Il a fait le choix d’être, au sens propre du terme, un hors-la-loi. Il sait qu’il a franchi la ligne jaune», a estimé M. Tremel.

  1. Herrou, a-t-il ajouté, «n’avait pas un but exclusivement humanitaire mais une revendication idéologique, militante».

«Non, cette aide apportée aux migrants n’avait pas pour lui d’autre sens, ni d’autre but, qu’un but humanitaire», a plaidé Me Sabrina Goldman, l’une des deux conseils de Cédric Herrou, en demandant à la Cour de relaxer son client.

Après le réquisitoire de l’avocat général, Me Zia Oloumi a pour sa part estimé qu’il s’agissait «d’un procès d’intention», insistant sur «la vacuité de ce dossier pour les faits d’entrée illégale». «Si on parle de mineurs ou de demandeurs d’asile, il n’y a pas de situation irrégulière».

L’agriculteur de la vallée de La Roya, à la frontière franco-italienne, avait saisi le Conseil constitutionnel après avoir été condamné en août 2017 à quatre mois de prison avec sursis par la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour avoir convoyé quelque 200 migrants, principalement érythréens et soudanais, de la frontière italienne jusque chez lui et organisé un camp d’accueil.

Le 6 juillet 2018, les Sages consacraient toutefois le «principe de fraternité». En cassation, la Cour a retenu ce principe de fraternité et annulé en décembre 2018 la condamnation de Cédric Herrou, renvoyant l’affaire devant la cour d’appel de Lyon.

Cédric Herrou a précisé mercredi à la barre qu’après une première procédure classée sans suite en août 2016, en bénéficiant de l’immunité humanitaire, il n’avait «jamais plus été cherché des migrants en Italie, à Vintimille».

La décision, très attendue, a été mise en délibéré au 15 avril.

 

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