Agressions des agents de l’inspection du travail
La crise ne doit pas justifier l’injustifiable !!!
Pour pouvoir continuer de vous assurer un service de qualité, je suis mobilisé contre la suppression de 27 postes à la DIRECCTE-CENTRE VAL DE LOIRE.
Le 14 mai 2020, vers 10h30, au cours d’un contrôle d’un chantier de construction d’une maison individuelle à NAVEIL (41), un collègue inspecteur du travail s’est violemment fait agressé physiquement par un employeur, ce dernier l’ayant frappé après l’avoir copieusement insulté et provoqué à de multiples reprises.
Après avoir décliné son identité et l’objet de sa visite, notre collègue constate un entrepreneur accompagné de son fils mineur, affairés à des travaux de pose d’isolation intérieur, à l’étage du pavillon. L’individu précise alors d’emblée que son fils ne travaille pas puis s’emporte en criant qu’il a le droit de venir voir son père, après 2 mois de confinement, n’ayant pas repris l’école.
Malgré les tentatives de notre collègue d’apaiser plusieurs fois la situation, l’entrepreneur continue d’hurler sur celui-ci qui « l’empêche de travailler » et use alors d’insultes répétées tout en s’approchant de lui.
Décidant de regagner son véhicule au vu des circonstances, notre collègue est suivi par l’individu. C’est alors que ce dernier s’interpose entre l’inspecteur et la voiture l’empêchant d’y accéder, puis lui assène un violent coup de poing à la mâchoire, l’insulte par des propos homophobes et le menace.
L’affaire ne s’arrête pas là car l’entrepreneur appelle l’U.D. et joint le Responsable de l’Unité Départementale et lui indique qu’il allait porter plainte contre l’agent de contrôle puis l’insulte copieusement à son tour.
Que nous révèle ce très grave incident ?
Que les conditions d’intervention des agents de contrôle sont rendues toujours plus difficiles et que la crise sanitaire, qui devient une crise économique et sociale sans précédent, semble apparaître aux yeux de certains employeurs comme une justification toute trouvée pour se dédouaner entièrement des règles du Code du travail et refuser le moindre contrôle à cet effet.
Les organisations syndicales CGT, SUD-TAS et SNUTEFE de la DIRECCTE Centre-Val de Loire apportent leur entier soutien à notre collègue victime de cette agression extrêmement violente dans le cadre de ses fonctions, condamnent sans retenue le comportement délictueux de cet employeur et demandent une condamnation publique sans appel de la Ministre et du DGT sur ces faits. Un énième silence sur des agissements aussi graves contre un agent de contrôle de l’inspection du travail les ferait perdre définitivement le peu de crédit qui leur reste dans les services.
Après avoir de manière scandaleuse contribué à limiter nos prérogatives et délégitimer nos missions allant jusqu’à mettre à pied notre collègue Anthony Smith pour n’avoir fait que son travail, la ministre du Travail et le DGT doivent urgemment réaffirmer avec force et sans hésitation les missions et prérogatives des agents de contrôle de l’inspection du travail.
Le 15 mai 2020.