Vendredi 15 janvier, de 9 h 30 à 10 h 30, plus de cent salariés du site giennois de l’entreprise Pierre-Fabre ont débrayé. D’autres employés feront de même de 13 h 30 à 14 h 30.
Plus de cent salariés du site giennois du groupe Pierre-Fabre se sont réunis ce vendredi 15 janvier, de 9 h 30 à 10 h 30, devant l’entrée du laboratoire de production pharmaceutique.
À l’appel de l’intersyndicale – Force ouvrière, CFE-CGC, CFTC, CGT, Unsa -, ils dénoncent « la politique salariale du groupe », notamment « la suppression des augmentations générales au profit des seules augmentations au mérite ».
Les syndicats s’appuient sur « les bons résultats du groupe en 2020, son excellente trésorerie » et sur le fait que « le personnel a redoublé d’efforts pour faire face à la situation sanitaire », souligne Henri Carlier, délégué syndical Unsa, à Gien.
Augmentation égales pour toutes et tous de 300 € !
« L’augmentation générale de 60 euros pour tous, demandée lors de la négociation de décembre, n’aurait coûté qu’environ 4 millions d’euros », précisent les organisations syndicales.
Les salariés souhaitent également « la réouverture des négociations salariales sur la base d’une hausse générale pour tous ». « Nous avons la sensation que la direction ne nous écoute pas. Il y a un dialogue unilatéral« , déplore Dominique Pereira, délégué syndical CFTC.
Interdiction des licenciements, titularisation des intérimaires, du travail pour toutes et tous : Diminution du temps de travail à 32h sans perte de salaire !
Ce dernier dénonce aussi « un environnement dégradé » sur le site de Gien : « Aujourd’hui, 378 salariés en CDI y travaillent, contre 428 début 2020. L’entreprise emploie des intérimaires qu’elle ne titularise pas. »
De son côté, la direction générale de Pierre-Fabre « ne souhaite pas faire de commentaire à ce stade ».
D’autres débrayages sont prévus ce vendredi 15 janvier, de 13 h 30 à 14 h 30 ; puis lundi 18, de 9 h 30 à 10 h 30, puis de 14 h 30 à 15 h 30.
Le groupe Pierre Fabre est majoritairement contrôlé par une Fondation reconnue d’utilité publique (par décret du 6 avril 1999) (sic !) : la Fondation Pierre Fabre. M. Pierre Fabre avait déjà fait don en 2008 de la majorité des parts de l’entreprise à la Fondation. Il a complété ce don à son décès en 2013 en la désignant légataire universel.
La Fondation détient désormais 86% du capital de Pierre Fabre SA à travers la société de contrôle Pierre Fabre Participations.
Le solde est détenu à hauteur de 8,5% par les collaborateurs (à travers le plan d’actionnariat salarié mis en place depuis 2005) et de 5,5% en autocontrôle (actions détenues par l’entreprise elle-même).
Le revenu global en 2019 2,4 Md€
+5% à taux constants
36% réalisés en France, 64% réalisés à l’international
Répartition du revenu par branche