Lettre ouverte : « Monsieur Gervais-Lambony doit sortir de la logique de défaite politique contre les sans-fac ! » Les élus de l’UNEF à Nanterre ainsi que l’Assemblée générale des sans-fac publient cette lettre à destination du Président de l’Université Paris-Nanterre, dénonçant ses pratiques pro-sélection, corporatistes et proposant un nouveau compromis.
Par Elus UNEF et Assemblée Générale des sans-fac de Nanterre.
Lettre ouverte : « Monsieur Gervais-Lambony doit sortir de la logique de défaite politique contre les sans-fac ! »
Monsieur,
Dans les moments de tensions que nous vivons dans le conflit qui nous oppose actuellement, l’humour est une marque d’intelligence.
Merci donc pour le fou rire que vous nous avez déclenché à la lecture de votre mail en réponse au nôtre qui s’indigne contre l’entrave à notre liberté de circulation et qui vous demande de la rétablir au plus vite. Le passage sur la signalétique est vraiment délicieux et très drôle. Vraiment. Tout comme les deux verrous que vous aviez installés sur cette même supposée issue de secours.
Moins drôles sont les mensonges proférés à notre encontre. Pourquoi mentir, d’ailleurs Monsieur Gervais-Lambony, vous savez que nous n’avons pas plus bousculé violemment un vigile pour rentrer mercredi soir que nous n’avions la semaine dernière « fracturé » une fenêtre ou retenu contre son gré une vigile. Au contraire, ce sont des soutiens, dont un étudiant et un adjoint au Maire de Trappes, qui ont été retenus plusieurs heures contre leur gré par vos vigiles, à votre demande donc. Ces mensonges discréditent ceux qui les profèrent. Mais surtout ils sont diffamatoires.
Ils visent peut-être à masquer certaines incompétences, comme le zèle “policier” de la nouvelle responsable des vigiles qui a déjà produit de nombreux détracteurs et pas seulement dans les rangs étudiants.
Vous savez aussi pertinemment que notre occupation n’a jamais entravé le travail des personnels. Affirmer le contraire c’est mentir. Pourquoi décider de porter le conflit sur ce terrain ? Celui du mensonge. Nous avons toujours occupé en respectant le travail des personnels et cela malgré le dérangement objectif que représente toute occupation. Vous savez très bien que cela correspond à nos principes syndicaux. L’action d’occupation que nous menons n’a jamais empiété sur le respect des salariés. Vous l’avez d’ailleurs vous-même reconnu dans un mail en date du 29 octobre : « Je sais aussi que nous partageons la priorité de protéger toutes les personnes, vous-mêmes, l’ensemble des occupants et l’ensemble des personnels, et je vous remercie pour vos efforts en ce sens.».
Monsieur Gervais-Lambony, pourquoi ajouter à nos oppositions qui sont réelles le mensonge et la diffamation ? Vous tentez de nous salir, nous et nos soutiens. Il s’agit pourtant d’hommes et de femmes, syndicalistes, militants politiques, pères et mères de famille, qui se refusent à voir les sans-fac privés du droit à s’inscrire dans la fac et la filière de leur choix. Le temps qui passe ne produit pas les mêmes choses sur tout le monde Monsieur le Président, pour certains et certaines l’indignation ne leur “passe pas avec l’âge”. Le temps ne justifie pas de renoncer. Monsieur, nos méthodes et actions ont toujours été politiques. Jamais nous n’avons employé le mensonge et la diffamation à votre égard. Oui nous sommes irrévérencieux, déterminés et audacieux… mais pas plus que tous ceux et toutes celles qui refusent de se soumettre, d’accepter le monde qu’on nous offre et dont vous vous faites le relais.
Restons donc sur le fond. Beaucoup de choses nous opposent en effet, mais le mensonge et la diffamation ne devraient pas avoir lieu entre nous et ne grandissent pas ceux et celles qui l’utilisent. Nous voulons penser que cela est lié à des informations erronées qui vous sont remontées. Même si la redondance dans la diffamation et le mensonge interroge. Restons donc sur le fond car vous comme nous en sommes capables.
Vous vous appuyez sur la CFDT et les chefs de service et sûrement quelques personnels qui sont honnêtement impactés par la situation auprès desquels ce syndicat, leurs supérieurs hiérarchiques et la désinformation, cherchent à nous présenter comme des « violents », des « intrus » pour les utiliser contre nous, nos soutiens et les revendications étudiantes.
Monsieur Gervais-Lambony, misère de votre mandature qui en est réduite à s’appuyer sur la CFDT et les chefs de service pour tenter d’infliger une défaite à ceux et celles qui s’opposent par les actes à la sélection sociale. Misère de votre mandature qui utilise la force avec plus de 250 000 euros dépensés en vigiles et en huissiers, qui envisage des poursuites disciplinaires, judiciaires et même l’intervention policière.
Vous et vos soutiens jouez avec le feu en favorisant, en accentuant l’opposition entre les étudiants et le personnel. En effet, en plus d’être une erreur stratégique, il s’agit d’une impasse même dans le cadre du conflit actuel. Vous ne faites que polariser les positions et donc les affronter au lieu de chercher un équilibre, un compromis, vous cherchez la défaite pensant sûrement que le soutien extérieur se réduira, alors qu’il vous isole, et pensant que le soutien étudiant restera passif.
En faisant cela vous pouvez y voir un intérêt immédiat car cela exerce une pression sur les sans-fac et leur syndicat, mais cela ne fait qu’accentuer la polarisation entre vous et nous. Entre votre équipe présidentielle et le mouvement étudiant, notre camp, celui qui ne renonce pas, se renforce numériquement et politiquement chez les étudiants de Nanterre, y compris dans sa capacité auparavant inexistante de toucher directement des personnels de cette université.
Cet affrontement que vous fomentez par le mensonge et la diffamation ne peut créer rien de fort, rien de conscient, rien d’émancipateur. Ces méthodes ne servent que de façon conjoncturelle à vous sortir d’une situation de crise immédiate et c’est en cela qu’elles sont défensives. Elles n’accumuleront rien en plus. C’est en cela que vous avez déjà perdu.
En réalité votre vernis de « gauche » est parti en lambeaux vis-à-vis de l’extérieur avec ce tour de vis à 5h du matin (https://fb.watch/9RTGHqD4w3/). Cela restera durablement dans les esprits. Votre nom sera largement associé à ce tour de vis. L’impuissance d’une gauche de droite incapable de dialoguer et de trouver des compromis pour toute la communauté universitaire. Voilà pourquoi vous exercez toutes les pressions possibles pour qu’on ne vous cite pas afin de ne pas être nommément associé à cette politique. En justifiant la pertinence de telles pratiques par la “sécurité” des étudiants qui occupent.
Ce que vous appelez « perdre la bataille de la communication » n’est rien d’autre que le fait que votre politique réelle ait été largement dévoilée.
Nous vous concédons aisément que ce vernis n’est qu’écaillé au niveau de l’université par votre politique visant à contenter les personnels (pouvoir local laissé à la droite universitaire pour mener sa politique sous prétexte d’autonomie pédagogique, amélioration réelle des conditions de travail de certains personnels précaires, intégration d’une partie des enseignants et syndicats progressistes) en opposition aux intérêts étudiants. En définitive, le déploiement d’une politique corporative au sein de la communauté universitaire de Nanterre visant à diviser les personnels et les étudiants. Tout cela en constituant consciemment un bloc avec les personnels les plus réactionnaires, les fidèles de Balaudé, la droite assumée, la CFDT qui a bien compris ce qui se joue contre cette occupation. Mais comme nous le disions plus haut, vous et vos soutiens avez déjà perdu car objectivement les liens au sein de votre corporation et avec l’aile la plus droitière se nouent principalement en négatif, contre les intérêts des étudiants.
Les sans-fac ne sont qu’une expression partielle de la politique de sélection nationale. Les projets de sélection sont plus globaux que ces 61 étudiants sans fac, que cette occupation. Nous avons bien conscience que la lutte des sans-fac est une première étape partielle dans la riposte de notre syndicat qui met en mouvement la partie du milieu étudiant la plus précaire. Bagarre partielle, mais qui malgré son caractère local, exprime largement l’attaque centrale qui est menée aujourd’hui par ce gouvernement dans la continuité des précédents et dont la dernière CFVU a montré que vous en étiez un relais loyal.
En effet, la dernière CFVU montre clairement quel est votre rôle dans ce dispositif national de sélection sociale. Vous ne vous êtes pas exprimé en désaccord avec la proposition venant de l’UFR DSP d’inscrire comme attendu d’admission pour des Masters en Droit la validation de toutes les années de licence en première session. Heureusement que celle-ci a été rejetée largement par les organisations étudiantes et des enseignants. Voilà les dérives de la “collégialité” : à vouloir respecter les positions de tous, on se conforme aux plus réactionnaires. Mais face à la sélection et aux politiques austéritaires, les étudiants ont toujours réagi et demain encore ils réagiront. Du soutien passif aux sans-fac aujourd’hui, nous passerons à une réaction active de notre milieu contre tous ces projets de sélection demain.
L’expérience accumulée maintenant sera donc demain un profond acquis pour déjouer les mêmes stratégies d’opposition, de diversion que vous mettrez en application. Vous ou quelqu’un d’autre. Ces mêmes discours de renoncement visant à rendre responsables ceux qui luttent pendant que vous commentez la situation et surtout profitez de votre statut.
Quand nous disons que tout cela laissera des traces, ce n’est pas forcément négatif. Les positions des uns et des autres sont clarifiées. Voilà où mène une politique d’affrontement dont le but est d’infliger une défaite aux sans-fac. Voilà ce que produit une logique qui vise à refuser toute solution de compromis. Mais ne vous trompez pas, il n’y aura pas de défaite.
Par ailleurs, le mépris actuellement affiché et formulé contre la frange des étudiants la plus précaire que représentent les sans-fac, leur syndicat et leurs élus aura évidemment des conséquences dans le cadre des futurs mouvements étudiants.
Vous ne pouvez malmener cette composante majoritaire de la communauté universitaire sans conséquence. L’histoire a d’innombrables fois prouvé la capacité de la jeunesse scolarisée, notamment universitaire, à combattre les projets de sélection et plus largement à bousculer le monde dans lequel nous vivons.
Nous avons la conviction, peut-être l’illusion de penser que nos positions correspondent à cette histoire. Les résultats récents à l’UFR de DSP, qui n’est pourtant pas un des UFR historiquement favorable à nos positions en est l’expression. 62,60% (hausse de 40,46 points, nombre de voix multiplié par 3,5) pour l’UNEF.
C’est pour cela que les tentatives pénibles de vous-même et de vos soutiens de parler de la tendance syndicale à laquelle nous appartenons pour tenter artificiellement de nous minoriser ne résiste pas à l’épreuve des faits. Car vous savez que nous sommes des élus de l’UNEF et les syndicalistes de l’UNEF reconnus par les étudiants de cette fac.
Le milieu étudiant, lorsqu’il se met en mouvement, a toujours refusé ce réalisme de gauche qui dit vouloir changer les choses dans le discours et accompagne dans la pratique la pénurie budgétaire. Réalisme dit « de gauche » propre à une couche sociale bien particulière, une « gauche bobo » qui fort heureusement n’a joué qu’un rôle mineur dans l’histoire universitaire passée et présente.
En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à affronter cette offensive politique qui vise à nous défaire. Mais nous devons le dire à nouveau ici, ce n’est pas notre choix. Au contraire, depuis le 31 octobre nous ne faisons que proposer des compromis et donc une solution. Nous ne voulons pas cristalliser de rupture au sein de la communauté universitaire à Nanterre. Car les personnels et les étudiants ont des intérêts communs mais qui doivent être combinés et discutés à égalité.
Depuis le 31 octobre, vous avez été incapable de résoudre la situation et surtout d’apporter une réponse positive aux sans-fac.
Aucune raison pédagogique sérieuse n’a été apportée pour refuser ces dossiers, à part l’argument concernant les capacités d’accueil.
Quel bilan faites-vous de votre « solution » en direction du rectorat ? Nous sommes le 12 décembre et ce que nous vous disions le 26 octobre avant de procéder à l’occupation s’est réalisé : le rectorat était une diversion élégante visant à éluder le problème et surtout à n’inscrire personne. Le constat est aujourd’hui indiscutable et que proposez-vous donc ? RIEN !
Rien en effet, vous vous réfugiez plutôt derrière la forme : « l’occupation », « l’ennemi extérieur qui provoque des intrusions », la pression physique des vigiles et celle non moins importante des huissiers. Vous allez même jusqu’à instrumentaliser le CHSCT en lui faisant dire par l’intermédiaire de l’un de ses membres, que l’occupation serait une « prise d’otage » des sans-fac par l’UNEF. Quelle aberration ! Un champ lexical bien connu dans le discours des représentants les plus chevronnés du patronat.
Mais ces diversions ne passent pas l’épreuve des faits. Qu’avez-vous proposé comme solution autre que l’acceptation de la sélection ?
Pour mémoire voici les propositions que nous vous avons faites :
Le 31 octobre : nous acceptons que sur 61 dossiers, 21 soient traités par le rectorat et réduisons donc notre liste à 40 inscriptions sur Nanterre.
Sans réponse de votre part, nous complétons cette proposition de compromis le mardi 30 novembre et vous écrivons le 1er décembre. Nous y proposions notamment les points suivants :
« 1- Nous sommes prêts à accepter des inscriptions dérogatoires pour le premier semestre pour pallier au fait que nous sommes déjà largement avancés dans le premier semestre.
2- Au 1er décembre nous savons bien que bon nombre d’étudiants ont malheureusement décroché. Nous pourrions donc rapprocher les listes et nous rendre compte que le nombre d’inscriptions dépassant les capacités d’accueil serait tout à fait réduit.
3- Pour que cette négociation avance, il faudra évidemment que la présidence de Nanterre et le rectorat, donc le ministère acceptent d’inscrire à Nanterre. Nous proposons un nombre de 40 étudiants. Depuis le 31 octobre nous n’avons pas eu de contre-proposition ni du rectorat, ni de la présidence.
4- Nous réitérons que nous n’avons aucun préalable à la discussion. Si tant est qu’il s’agit de négociations, c’est-à-dire de l’acceptation de faire des compromis. »
Le dimanche 6 décembre, nous vous écrivons :
« Nous sommes prêts à faire des pas importants pour débloquer la situation, trouver un accord et ainsi sortir d’une situation qui est extrêmement conflictuelle pour tout le monde. Nous espérons que vous partagez ces objectifs. Sinon nous risquons de passer l’année chacun retranché sur ses positions. Voilà pourquoi, même si nous ne sommes pas d’accord, nous ne reviendrons plus dans les négociations sur le fait de passer outre les commissions pédagogiques. Nous actons votre volonté de tenir cette position jusqu’au bout. Elle est importante pour vous dont acte. »
Nous allons plus loin que cette nouvelle proposition de compromis lorsque nous vous faisons à vous et à l’intersyndicale une présentation détaillée et rigoureuse de 23 dossiers le 3 décembre. Vous et vos soutiens reconnaissez d’ailleurs la qualité de ce travail militant fait par aucune autre structure.
Qu’avez-vous proposé pour votre part ? Rien et encore rien. Vous avez même attendu 5 jours pour tenir une nouvelle rencontre. Et lors de cette rencontre pas de réponse, même sur les 23 dossiers présentés de façon très détaillée le 3 décembre. Vous nous dites le 8 décembre en séance nous apporter des réponses le jour même… mais rien ne viendra. Nous vous proposons de nous rencontrer le jeudi 9 et/ou le vendredi 10 décembre, y compris via zoom pour faciliter les choses… mais toujours rien.
Alors vous avez beau jeu de vous offusquer du fait que d’autres sans-fac et soutiens nous aient rejoints le soir du 8 décembre. Quelle alternative nous avez-vous proposée ? Aucune ! Ah si… des entretiens individuels qui sont au nombre de trois, n’ont donné aucune réponse à ce jour, et dont l’un s’est tenu dans des conditions inacceptables. En effet, un sans-fac s’est retrouvé à devoir se présenter via zoom pendant l’intervention des vigiles et d’un huissier. Intervention des vigiles qui visait à pénétrer en force dans l’occupation sous couvert de récupérer des dossiers. Une nouvelle fois, rien de concret après 46 jours d’occupation.
Ce dimanche 12 décembre nous vous formulons dans le cadre de notre compromis du 31 octobre une nouvelle proposition de nature à faciliter un accord entre nous. Un nouveau pas entre nous :
Nous vous proposons que vous apportiez une réponse positive aux 23 dossiers présentés le 3 décembre dernier, en lien avec les commissions pédagogiques.
Si vous étiez capable de faire ce geste, nous pourrions de fait envisager de lever l’occupation et de codifier la poursuite des discussions autour des dossiers restants.
Il s’agit comme vous pouvez le constater d’une nouvelle proposition concrète de solution de compromis. Si vous sortez de votre logique politique visant à infliger une défaite aux sans-fac et à l’UNEF, vous ne pourrez que saisir cette occasion de sortir par le haut de ce conflit.
Cela implique que vous nous receviez dès demain matin et que le conseil d’administration de demain accepte de recevoir une délégation de sans-fac et de soutiens.
Au-delà des postures, refuser cette nouvelle proposition et demande de rencontre sera bien plus éclairant que toutes les argumentations. Cela voudra évidemment dire qu’il faudra poursuivre le rapport de forces entre nous et donc ne pas s’étonner qu’il s’alimente et se construise pendant les partiels de décembre et janvier et y compris pendant les congés de Noël.
Depuis le 31 octobre vous avez été incapables de réagir de manière constructive à nos propositions de sortie de conflit. Surtout de répondre au même niveau de rigueur sur les dossiers qui vous ont été présentés par notre syndicat. Incapables de nous fournir une liste Excel des propositions de rencontre par UFR datées, incapables de nous fournir un fichier Excel qui réponde au même niveau d’information aux dossiers transmis par nos soins.
Là encore votre refus de le faire est plus explicite que de longs discours…
Il faut sortir de ces choix politiques qui tournent le dos à la recherche d’un accord par facilité pour ne pas vous affronter à la sélection et aux éléments les plus hostiles au droit à l’éducation pour tous et toutes au sein de votre université. Comme souvent dans ces situations, il faudra faire un choix : celui de l’acceptation de la sélection au travers de Parcoursup et de la notion de capacités d’accueil ou celui plus ardu qui consiste à unifier personnels et étudiants dans la lutte pour le droit à l’éducation sans jamais renoncer à ce droit, y compris localement et surtout lorsqu’il concerne un nombre si faible de situations. Faire résolument ce choix, c’est s’affronter en actes aux personnels qui méprisent les sans-fac et en définitive le droit à étudier, mais c’est surtout se donner la possibilité, en remportant cette victoire collective, de s’en servir contre le reste des projets de sélection, de montrer qu’ensemble, personnels et étudiants, nous pouvons faire bloc contre la sélection. Évidemment cette démonstration serait un formidable encouragement pour des luttes ici et ailleurs mais surtout la démonstration que la frontière au sein de la communauté universitaire ne se fait pas entre corporation : étudiants, personnels… mais entre ceux qui acceptent la sélection et ceux qui la refusent et se donnent les moyens de la combattre.
Notre lutte pose en réalité cette question et nous avons pour notre part clairement répondu. Il s’agit maintenant de savoir quelle sera votre réponse définitive ainsi que celle de vos soutiens. Pour notre part, nous ferons des compromis, mais nous ne changerons pas de réponse… Il faut inscrire à Nanterre.
Syndicalement,
Salomé Guët, Victor Mendez, Coppélia Moreau, Mickaël Musto, Barthélémy Piron-Palliser, élus UNEF à la CFVU et au CA.
L’Assemblée Générale des sans-fac.