Que c’est beau ! Celles et ceux qui voulaient relancer une candidate de la gauche traditionnelle se sont heurté à la réalité politique du terrain. Incapables malgré leurs 500.000 voix d’aller chercher les parrainages leur initiative fini par un petit pet !
Leur décision majoritaire, semble-t-il de soutenir Mélenchon alors que ce dernier à dénoncé l’initiative initiale, montre bien la vanité de la démarche qui fit grand tapage dans les médias de salons parisiens !
Un fiasco dont les initiateurs auront du mal à s’en remettre ….nous l’espérons.
Quelque 29 soutiens actifs de la Primaire populaire annoncent dans une lettre aux membres de l’initiative qu’ils se désolidarisent de la décision du conseil d’administration de soutenir Jean-Luc Mélenchon pour l’élection…
Ils sont 29 soutiens actifs de la Primaire populaire à se désolidariser de la décision de l’initiative de soutenir in fine Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle . Dans une lettre destinée aux autres membres, les signataires (dont les réalisateurs et écologistes Cyril Dion et Marie-Monique Robin, ou le leader du groupe Shaka Ponk, Frah) expliquent leur désaccord avec la méthode.
La primaire populaire, initiative citoyenne qui avait soutenu Christiane Taubira à la présidentielle avant que celle-ci ne jette l’éponge faute de parrainages, a annoncé samedi « soutenir et faire campagne » pour « l’Union populaire » de Jean-Luc Mélenchon. Ce choix a été réalisé après un vote du conseil d’administration de l’initiative. Une décision qui a dérouté de nombreux soutiens puisque c’était l’écologiste Yannick Jadot qui était arrivé deuxième du scrutin de plus de 392.000 votants.
Voici leur tribune :
Chères amies et chers amis de la Primaire populaire,
Lors du lancement de la Primaire populaire, nous avons été nombreux et nombreuses à rejoindre avec enthousiasme cette démarche visant à rechercher les moyens de parvenir à une victoire des forces écologistes et progressistes à l’élection présidentielle. La belle ambition de mettre fin aux multiples césarismes qui gangrènent la démocratie française a été largement partagée !
Ce qui a suscité notre enthousiasme et notre adhésion n’était pas que la promesse utilitaire d’un outil de conquête du pouvoir plus efficace, disruptif, c’était aussi l’engagement de promouvoir une autre manière de faire de la politique, d’incarner nos valeurs et de redonner aux citoyens la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre dans nos processus politiques. Et c’était cette méthode et cette éthique qui semblaient à beaucoup de soutiens de cette initiative le gage de sa réussite.
Ce sont les collectifs que nous avons mobilisés qui ont contribué à l’émergence puis au succès de cette consultation citoyenne, mais aussi les efforts de l’ensemble des équipes opérationnelles et des bénévoles qui ont donné de leur temps sans compter alors que peu de personnes croyaient en ce processus. Qu’iels en soient toutes et tous remerciés.
En effet, l’association 2022 ou jamais, qui porte la Primaire populaire, mettait en avant à la fois un objectif et des modalités permettant d’éviter la reconduction d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, voire, pire encore, l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Ses statuts étaient très clairs :
Cette association a pour objet l’organisation du processus de désignation citoyenne d’une candidature commune pour l’écologie et la justice sociale à la Présidentielle 2022.
Ce processus se décompose en trois phases :
L’objet de l’association peut être modifié par référendum interne.
Nous avons participé sans hésiter à l’atteinte de ces objectifs, lors de l’élaboration du socle commun, lors des recherches de financement, pour populariser l’initiative, pour faire participer le maximum de personnes, etc…
Nous n’avons jamais hésité à nous impliquer, y compris dans les nombreuses réunions internes à la Primaire populaire.
Nous avons constaté avec plaisir que ces efforts collectifs ont permis à près de 500 000 personnes de s’impliquer dans le processus.
Force est de constater que, tant sur les objectifs de départ que sur le fonctionnement interne, les évolutions récentes de la Primaire populaire l’ont, selon nous, éloignée fortement des buts originels de cette belle initiative.
Par le vote d’une instance de 30 personnes (le conseil d’administration), la Primaire populaire a choisi le 5 mars dernier de ne plus privilégier la recherche d’un rassemblement des forces progressistes mais de soutenir l’Union populaire dans une logique de vote utile.
Le conseil d’administration a considéré que les conditions n’étaient pas réunies pour consulter l’ensemble des adhérent·es sur ce changement radical d’objectif. Les principes de la démocratie participative que l’appellation Primaire populaire incarne ne permettent pas selon nous qu’une telle décision soit prise en dehors d’une consultation large, et potentiellement de l’ensemble des signataires de la charte de la Primaire, qui représentent aujourd’hui la légitimité de la démarche.
Nous ne pouvons cautionner ces changements tant ils sont loin de ce que nous attendions d’un renouvellement des pratiques politiques et démocratiques. Et nous souhaitons donc nous désolidariser de la nouvelle séquence.
Les réactions nombreuses et déçues qui circulent depuis la décision du conseil d’administration montrent que c’est l’incompréhension qui prédomine et risque de se traduire in fine par un rejet supplémentaire et durable des initiatives citoyennes dans le champ politique, dont l’impact risque d’être extrêmement négatif pour la nécessaire restructuration de nos organisations politiques, bien au-delà des échéances de 2022.
Nous précisons que notre désaccord ne porte pas sur la personne que le conseil d’administration a choisi de soutenir mais sur la méthode.
Dans ces conditions, nous avons la responsabilité de dire publiquement notre désaccord avec le choix effectué pour la suite du projet.
Nous demandons au conseil d’administration de revenir sur la décision adoptée lors de sa réunion du samedi 5 mars.
Les règles de gouvernance collective devront être revues avec l’ensemble des participants si on veut que ce processus puisse continuer en l’état.
Compte-tenu du nécessaire respect de la pluralité d’opinions nous demandons que notre point de vue soit communiqué à l’ensemble des destinataires du mail annonçant la décision du conseil d’administration.
Signataires