Un nouveau coup de chaud, ce mardi 4 octobre, au sein du service des urgences de l’hôpital d’Orléans. Le personnel soignant a exercé son droit de retrait pendant deux heures, en milieu de journée, le service étant saturé. Depuis mars dernier, les urgences sont régulièrement en crise à Orléans.
L’hôpital d’Orléans et son service d’urgences © Radio France – Anne Oger
60 patients à gérer en même temps, quand le seuil est normalement fixé à 36, pour assurer une gestion à peu près tenable des délais de prise en charge. Ce mardi 4 octobre, le service des urgences de l’hôpital d’Orléans connaît de nouveau une situation très tendue, au point que le personnel soignant a exercé son droit pendant quelques heures, en début d’après-midi.
Les directions de l’ARS et de l’Hôpital incapables de trouver les moyens nécessaires : Du personnel et des lits !
Pour le syndicat Sud Santé, c’est l’histoire qui se répète. Sandrine Servoz est la secrétaire du CHSCT, le comité hygiène et sécurité de l’hôpital d’Orléans. Elle rappelle que le manque de personnel et de lits disponibles dans les autres services de l’hôpital pour prendre en charge les patients après leur admission dure depuis plusieurs mois et que la situation est tendue depuis le mois de janvier. « Souvenons-nous qu’entre janvier et mars, il y a eu cinq droits de retrait, de nombreux CHSCT extraordinaires pour en arriver à ce que des agents soient en épuisement professionnel et que des médecins fassent grève ».
L’accueil du public déjà fermé ce week-end face au grand nombre de patients !
Fin mars 2022, l’immense majorité des soignants avaient été placés en arrêt maladie pour cause d’épuisement professionnel, au point que l’hôpital avait dû fermer son service des urgences, et appeler les patients à appeler le 15 et à se retourner vers d’autres établissements de santé de la métropole d’Orléans. Depuis, la crise est récurrente. Durant le week-end, les urgences ont déjà fermé leur accueil du public face au trop grand nombre de patients. » On fait les mêmes constats qu’en mars dernier » ajoute Sandrine Servoz, » alors, on nous dit d’attendre, que ca ira mieux avec le passage en CHU mais là, dans l’urgence, on fait quoi pour nos soignants et quoi pour la population ? »
La nouvelle direction des urgences n’a pas fait plus de miracle que l’ancienne : La faute à la politique libérale de santé menée depuis des années !
Ce mardi, après le droit de retrait des soignants, la direction de l’hôpital a finalement réussi à trouver une quinzaine de lits pour soulager le service, et le personnel a repris le travail. Mais le manque de lits dans tout l’hôpital, qui crée un phénomène d’engorgement aux urgences, reste majeur. Il y a encore 188 lits fermés dans tout l’hôpital d’Orléans.