Les salariés de la société Zinq Val de Loire, anciennement Galva 45, située à Escrennes, ont commencé une grève au soir du mardi 7 février, à 21 h 30. Ils se mobilisent pour les salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.
En pleines négociations annuelles obligatoires, 71 salariés de la zone de production de Zinq Val de Loire (société de galvanisation et de production de l’acier qui travaille avec Jourdain) se sont mis en grève pour une durée indéterminée, ce mardi 7 février.
Ce mercredi 8 février, ils étaient encore sur l’une des deux zones d’accès de l’entreprise. Un seul accès est donc bloqué. Des tables et des fûts en acier (avec du feu pour se réchauffer) ont été installés à l’extérieur du site. « On est en conflit avec la direction. Le dialogue est rompu », explique ce délégué syndical qui souhaite rester anonyme. « Il a été rompu par la direction », reprend un syndicaliste. Le mouvement est soutenu par la CGT et la CFDT.
La raison de cette grève ? « Les salaires ! On est en négociation. La direction nous propose 100 euros bruts d’augmentation. On demandait 130 euros bruts pour pallier l’inflation », poursuit le délégué. Mais la direction, rapporte-t-on encore, ne souhaite plus accéder à leurs demandes.
« Nos revendications ont donc changé. Au-delà des salaires, on souhaite également améliorer nos conditions de travail. » Aussi demandent-ils une augmentation immédiate pour les salariés non-cadres de 8,5 %, la mise en place d’un temps d’habillage (20 minutes par jour) ou une prime d’habillage (60 euros par mois), un treizième mois, une prise en charge plus importante de la part de l’employeur pour la mutuelle, le maintien de toutes les primes.
En ce qui concerne les conditions de travail, les salariés ne veulent plus travailler au sein d’ateliers froids. Ils voudraient que les températures soient augmentées, au minimum à 15 degrés. « Nous demandons que les chariots élévateurs soient protégés contre les intempéries et le froid », indiquent-ils dans un courrier adressé à la direction.
Un salarié qui exerce depuis trente ans explique que « l’entreprise ne veut pas prendre d’intérimaires. On a plus de charges de travail ». En trente ans, il a connu deux mouvements sociaux, en 2007 et en 2009. « C’était déjà pour les salaires. »
« Ça fait dix ans qu’on a des procès-verbaux de désaccord en fin de NAO, ajoute le délégué syndical. On reste ouvert au dialogue ».
Pour l’heure, nous ne sommes pas parvenus à joindre la direction.
Melle-Taliane N’Goma La République du Centre