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LOIRET : Gien, les salariés d’Otis mobilisés contre leur direction pour de meilleurs salaires le 08-02-2023 !

Plus de 250 salariés du site d’Otis à Gien étaient réunis devant l’entrée de l’entreprise ce mercredi matin, dans l’espoir d’obtenir une revalorisation salariale fixe, en pleine période des négociations annuelles obligatoires.

C’est d’une seule et même voix que les salariés d’Otis, à Gien, se sont fait entendre ce mercredi matin. Un peu plus de 250 personnes étaient présentes pour exprimer, devant l’entrée du bâtiment, leurs revendications salariales.

Le personnel administratif, suivi par quelques cadres a initié le mouvement. Ils ont été rejoints ensuite par les employés travaillant dans les ateliers. Pour la première fois depuis plusieurs années, l’ensemble des syndicats était mobilisé pour un débrayage.

Celui-ci s’effectue dans un contexte de mouvement national au sein du groupe, puisque la direction de l’entreprise négociait, au même moment, une éventuelle revalorisation à Puteaux (Hauts-de-Seine), avec des délégués syndicaux.

La direction d’Otis propose à tous ses salariés une augmentation de 3,5 % basée uniquement sur le mérite. Ces derniers réclament une augmentation fixe, pour couvrir a minima le taux d’inflation actuel, d’environ 6 %.

Patrick et Sandrine, syndiqués CFE-IGC, expliquaient « que l’inflation, elle, ne s’appliquait pas au mérite. Choisir les personnes à qui la revalorisation s’appliquerait ressemble à du foutage de gueule. »

La CFTC et la CGE-ITC seraient prêts, si besoin, à renouveler le mouvement

Daniel Brion, délégué CFTC, estime « que ce mouvement est l’expression d’un ras-le-bol, depuis quatre à cinq ans. Les négociations se font comme toujours à Puteaux, au niveau national, mais ici à Gien, on est régulièrement considéré  comme des pantins. Il déplore aussi le fait que la direction du site de Gien ne pèse pas assez dans les négociations. » 

Un bénéfice de 1,2 milliard en 2022 pour Otis

Nelson Bento, responsable de la section syndicale FO, confirme. « Cela fait vingt ans que je suis dans l’entreprise, j’ai vu l’évolution et en mal. Notre employeur ne nous respecte plus. Les autres entreprises dans le secteur ont pris le contexte économique en compte. Nous, on n’a même pas eu le droit à une prime. »

Au même moment, le chiffre des bénéfices nets de l’entreprise Otis, s’élevant à 1,253 milliard d’euros sur l’année 2022 venait de tomber. De quoi faire monter encore un peu plus la colère, parmi les salariés en débrayage. 

Ceux-ci étaient satisfaits de constater l’union entre les syndicats. « D’habitude, seul un ou deux syndicats étaient présents, lorsqu’on avait une revendication salariale. Cette fois, on est tous là, ensemble. Ceci démontre notre force » explique Nelson Bento. 

Dans l’attente du résultat des négociations, les salariés voulaient tout de même garder espoir. « On espère toujours être entendus. Et si ce n’est pas le cas, nous continuerons le mouvement », explique Patrick, syndiqué CFE-IGC, présent dans l’entreprise depuis 35 ans. 

Thomas Bogeard La République du Centre

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Cette entrée a été publiée le 8 février 2023 par dans ETAT POLICIER, FRANCE, LOIRET, LUTTES SOCIALES, SALAIRES ET REMUNERATIONS.
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