Pour accentuer la pression sur le gouvernement, dans le cadre de la réforme des retraites, l’intersyndicale du Loiret a choisi de mener, en plus des manifestations, des actions de blocage de sites stratégiques. Depuis 6 heures, ce mercredi, une soixantaine de personnes empêchent l’accès au dépôt pétrolier de Saint-Jean-de-Braye.
« Aucun camion ne rentre, mais la zone est circulante. Le site a été choisi par l’intersyndicale, car il est stratégique, nous avons choisi de mener des actions sporadiques pour désorganiser l’économie », justifie David Sempé, membre de l’intersyndicale du Loiret, qui bloque avec une soixantaine d’autres militants, l’accès au site pétrolier de Saint-Jean-de-Braye, depuis 6 heures ce mercredi matin.Les anti-réforme des retraites ont finalement levé le camp, ce mercredi, vers 11 h 30. Des dizaines de chauffeurs poids lourds ont alors rallumé leurs moteurs et pu accéder au dépôt. Dont le chauffeur super poids lourd en matières dangereuses, Séverin : « Je suis parti de Tours ce matin vers 4 h 30. Là-bas, le dépôt n’a plus beaucoup de réserves en gazoil, donc j’ai été obligé de venir ici. »Arrivé à Saint-Jean-de-Braye vers 6 h 20, Séverin convient « que l’attente est un peu longue. » Il reste pourtant solidaire du mouvement : « C’est une bonne chose qu’ils bloquent, heureusement qu’ils sont là ».
Des dizaines de poids lourds bloqués toute la matinée, entre l’avenue Denis-Papin et la tangentielle, à un bon kilomètre de là. Photo : David Creff
Les manifestations ne suffisent pas »
« Les manifestations ne suffisent pas, il faut les accompagner d’actions de blocage. Ce dépôt d’essence, d’après ce que l’on vient d’apprendre est stratégique, car des camions de Paris viennent s’approvisionner ici, car ils en manquent là-bas. Et il commence à être un peu vide. »Selon le militant de Solidaires, aucun membre de la direction du dépôt ne s’est pour l’instant manifesté, et les forces de l’ordre viennent d’arriver sur place, « mais cela se passe dans le calme ».À 9 heures, des camions étaient bloqués jusqu’à la tangentielle, selon le syndicaliste.L’intersyndicale devrait rééditer ce type d’actions bloquantes, sur d’autres sites, « comme le gouvernement n’entend rien ».
Cindy Roudier-Valaud, avec David Creff
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