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TAO-KEOLIS Grève sur le réseau à Orléans : Mauvaises conditions de travail, salaires et respect des salariéEs comme revendications !

Le mouvement social en cours depuis ce vendredi 31 mars au sein de TAO, les transports en commun de l’agglomération orléanaise, perturbe le service bus et tram. 97% de l’offre devrait être assurée ce samedi 1er avril selon la direction de Kéolis, le gestionnaire du réseau TAO.

Le tram TAO aux couleurs de l’Orléans Loiret Basket © Radio France – François Guéroult

L’appel à la grève lancé par l’ensemble des syndicats de Kéolis, le gestionnaire du réseau de transports publics de la métropole d’Orléans, est peu suivi depuis le début du mouvement social. Selon la direction de Kéolis, 75 salariés (sur 750 collaborateurs) se sont déclarés grévistes ce vendredi 31 mars. Ils seront moitié moins (38) pour la journée du samedi 1er avril.

« Nous notre principale revendication dans cette grève, c’est le respect » résume Rachid Mansouri, délégué syndical Force Ouvrière chez Keolis, après avoir détaillé tout ce qui ne va pas, selon les syndicats, dans le management de Keolis à Orléans. Et pour expliquer cet appel à faire grève ce vendredi 31 mars, ainsi que le samedi 1er avril. « C’est un test, cette grève, pour voir si la direction comprend qu’il faut reprendre le dialogue social » explique Nicolas Provini, de la CFDT.

Dans les faits, les syndicats annoncent 120 à 130 grévistes ce vendredi parmi les conducteurs de bus et de tram, sur environ 300 en service en temps normal. Ils annoncent une grève très suivie, « car le ras-le-bol est réel » confient-ils. Ils promettent des pertrubations sur tout le réseau, avec un point d’orgue entre 11 heures et 14 heures. La direction de Keolis Orléans elle parle de 75 grévistes sur 750 salariés et parle de perturbations limitées.

« Il n’y a plus aucun dialogue social » selon les syndicats

Ce que pointent les syndicats, c’est ce qu’ils appellent « un durcissement du management de Keolis Orléans, depuis que la nouvelle direction est arrivée » dit Nuno Pereira de la CGT. Un nouveau directeur général a pris ses fonctions en septembre 2022, « et depuis il n’y a plus aucun dialogue » selon le représentant du personnel. Qui note dans le même temps une dégradation des conditions de travail, et une attitude crispée sur la question des salaires. « On nous a fait une proposition pas acceptable, et depuis, plus rien. On nous dit que les négociations reprendront en avril ». LA FAUTE AU NOUVEAU DIRECTEUR EN PLACE !

Cependant cette fois c’est une intersyndicale qui s’est constituée pour appeler à la grève. Et qui parle, en-dehors des négociations sur les salaires, de sanctions de plus en plus nombreuses à l’encontre des conducteurs, d’un manque d’accompagnement des salariés quand ils sont agressés, « ce qui arrive de plus en plus souvent » selon Nuno Pereira de la CGT. Et de conditions de travail dégradées. « En fait il y a moins de bus et de tram au quotidien, mais la clientèle, elle, n’a pas diminué » raconte Dimitri Thibault, délégué Sud. « Nos bus, nos trams, ils sont blindés, on est parfois obligés de laisser des gens sur les trottoirs, ça n’est pas normal pour un service public ».

A tout cela, Antoine Lequeux, le directeur de Keolis répond que le dialogue social n’est pas rompu. « Sur les négociations salariales, nous avons expliqué que l’inflation pèse sur les salariés, mais aussi sur l’entreprise, nous avons par exemple une hausse de la facture d’électricité de 300%. Nous avons donc proposé une augmentation de 5%, avec une partie sur l’an dernier ». Face à cette grève annoncée ce vendredi, il regrette « un usage du droit de grève qui n’est pas toujours licite, sur des périodes très courtes, uniquement pour perturber le service, très pénalisant pour les usagers ».

Pour TAO comme pour la métropole d’Orléans, l’enjeu est important puisque ce samedi marque un tournant dans la montée en régime de Co’Met : outre le match de basket de l’OLB, il y aura simultanément le spectacle de l’imitatrice Véronic Dicaire au Zénith et la fin de la Foire Expo au Parc des expositions. « On a l’habitude de dire qu’on n’a pas deux fois la chance de faire bonne impression, philosophe Romain Roy, vice-président de la métropole en charge des transports. Mais nous sommes confiants, et on espère convaincre. » L’élu souhaite ainsi que le public prenne peu à peu le réflexe d’emprunter les transports en commun pour venir à Co’met : « On vise 25% de part modale, ce qui est énorme puisqu’actuellement 12% des habitants de la métropole prennent le tram ou le bus tous les jours. »

Pour atteindre cet objectif, TAO a prévu des rames supplémentaires, qui sont pré-positionnées en station Zénith, permettant un cadencement rapide : « Un tram toutes les 5 minutes à la fin du match de l’OLB, promet Antoine Lequeux, le directeur de Keolis Orléans, qui gère le réseau TAO. A cela s’ajouteront 6 bus navettes qui desserviront les 22 communes de la métropole. Venir et repartir en transport en commun, c’est l’assurance de rentrer chez soi sans bouchon ! » Et bientôt, l’OLB proposera un billet incluant l’entrée à l’Aréna et l’aller-retour avec le réseau TAO.

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Cette entrée a été publiée le 1 avril 2023 par dans ANTISOCIAL, ETAT POLICIER, FRANCE, GREVE, KEOLIS, ORLEANS AGGLOMERATION, TAO-KEOLIS.
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