À Orléans, le cortège était plus clairsemé que la semaine dernière, 6.000 manifestants selon la CGT, deux fois moins que les chiffres syndicaux de la semaine dernière. Les personnes dans le cortège le jurent : la décision du Conseil constitutionnel de demain ne freinera pas leur mobilisation.
« Ce n’est pas l’Élysée ni le Conseil constitutionnel qui nous stopperont« , lance, debout sur un camion, une syndicaliste de Sud solidaire. Si la décision des Sages est attendue par toutes les personnes interrogées, elle ne remettra pas en question leur mobilisation. « Je ne pense pas que le Conseil va invalider la réforme« , dit Josiane, 70 ans. « De toute façon ça ne changera rien pour moi« , poursuit Nadia, une ancienne conductrice de tram à la retraite.
Il y avait du monde dans le cortège orléanais, mais bien moins qu’au plus fort de la mobilisation contre la réforme des retraites. Les Renseignements territoriaux comptent 2.700 manifestants, la CGT parle de 6.000 personnes. Une manifestation calme et bon enfant. Un bar de la rue des Carmes distribuait gratuitement du thé à la menthe aux manifestants. Le collectif féministe Les Rosies, composé de militantes pour la cause des femmes, a dansé dans le cortège.
La jeunesse n’était toujours pas au rendez-vous. Il y avait une vingtaine d’étudiants tout au plus en tête du cortège. Une faible mobilisation de leur part, malgré une opération hier à l’Université pour les faire venir. Josiane, qui vient justement pour « permettre aux générations futures de profiter de leur retraite« , regrette leur absence. L’ancienne assistante sociale estime qu’elle a eu la chance de partir à 62 ans, « parce que j’avais envie de vivre autre chose que le travail. » Elle le concède : « On croit toujours à l’abandon de la réforme mais j’ai peur que ça s’arrête à un moment, qu’on y soit obligé. »